Les traitements injectables

Dans la catégorie des médicaments hypoglycémiants, il existe également une solution injectable que vous pouvez vous injecter à l’aide d’un stylo injecteur prérempli.

Ce médicament peut être associé à certains antidiabétiques oraux pour mieux contrôler la glycémie, si les médicaments oraux ne suffisent pas. Si vous prenez aussi des sulfonylurées, vous devrez peut-être contrôler votre glycémie.

Médicaments hypoglycémiants injectables

Les analogues du GLP-1 (ou agonistes du récepteur du GLP-1)

Ces médicaments sont des analogues de l’hormone incrétine glucagon-like peptide-1 (GLP-1). Ce dernier est une hormone intestinale qui assure le contrôle glycémique en ralentissant la vidange gastrique, en diminuant la libération de glucagon par les cellules alpha du pancréas et en stimulant la libération glucose-dépendante d’insuline par les cellules béta du pancréas.

Insuline
  • L’insuline est la seule hormone pouvant réduire la glycémie. La sécrétion par le pancréas se caractérise par :

  • une sécrétion de base, tout au long de la journée (pendant 24 heures) ;

  • une sécrétion accrue après le repas, qui dépend de la composition du repas et de la quantité que vous mangez.

  • Il existe aujourd’hui de très nombreuses préparations d’insuline. On fait une distinction entre :

  • Les insulines basales ou à longue durée d’action. En fonction du type, elles commencent à agir entre une demi-heure et 4 heures après l’injection sous-cutanée. Elles couvrent surtout les besoins de base en insuline (donc en dehors des repas), tout au long de la journée.

  • Insulines à durée d’action intermédiaire. Ce sont des insulines humaines, résultant de la technologie recombinante, et dont la longue durée d’action est obtenue par fixation sur la protamine. L’action hypoglycémiante de ces insulines commence 1 à 2 heures après l’administration sous-cutanée et dure 10 à 20 heures. Une insuline à action rapide y est parfois associée. En principe, ces préparations sont administrées par voie sous-cutanée, exceptionnellement par voie intramusculaire. Elles ne peuvent pas être administrées par voie intraveineuse.

  • Insulines à action rapide. Ce sont des insulines humaines, résultant de la technologie recombinante. Il s’agit de solutions claires d’insuline cristalline avec une faible teneur en zinc. Elles peuvent être administrées par voie sous-cutanée ou intraveineuse (parfois) et par voie intramusculaire (exceptionnellement). En cas d’injection sous-cutanée, l’effet hypoglycémiant commence après 20 à 30 minutes, atteint un maximum après 1 à 4 heures et dure environ 6 à 9 heures. Elles sont également administrées par voie intraveineuse pour le traitement de l’acidocétose ou du coma hyperosmolaire.

  • Analogues de l’insuline à action ultrarapide. Ces analogues de l’insuline sont destinés à l’administration sous-cutanée et se caractérisent par une action très rapide (après 10 minutes) et une courte durée d’action (2 à 5 heures). Ils conviennent pour les injections ou pour l’usage dans une pompe à insuline. Ils sont administrés juste avant le repas. En cas d’ingestion imprévisible d’aliments, il peut être indiqué de ne les injecter qu’à la fin du repas.

  • Les insulines prémélangées (un mélange avec un rapport fixe d’insuline à action longue et rapide). Elles agissent rapidement (15 à 30 minutes après l’injection), mais aussi à long terme (pendant 12 à 16 heures). Il faut généralement deux (voire même trois) administrations par jour, mais pour certains patients atteints de diabète de type 2, une seule administration sous-cutanée par jour suffit. En principe, ces préparations sont administrées par voie sous-cutanée, exceptionnellement par voie intramusculaire. Elles ne peuvent pas être administrées par voie intraveineuse. L’insuline est dosée en UI (unités internationales). L’insuline à une dose de 30 UI fera par exemple moins baisser la glycémie que l’insuline à une dose de 50 UI. Pour l’insuline prémélangée, vous voyez 1 ou 2 chiffres ; le premier chiffre indique toujours la quantité d’insuline rapide.

  • Il existe de nombreux schémas de traitement associant différentes sortes d’insuline dans des proportions variables. 25

  • Pourquoi le traitement des personnes atteintes de diabète de type 2 doit-il être modifié de temps en temps ? Après un certain temps, la sécrétion d’insuline par le pancréas diminue. Il est donc possible que les traitements par antidiabétiques oraux associés à des mesures d’hygiène et alimentaires ne suffisent plus pour maitriser la maladie. Dans ce cas, l’insuline que votre pancréas devrait normalement sécréter doit être compensée par des injections. L’objectif étant toujours d’atteindre une glycémie équilibrée.

Si vous prenez de l’insuline, il faut contrôler votre glycémie. Grâce à l’autocontrôle de la glycémie, vous pouvez adapter la dose d’insuline. Vous devez aussi souvent contrôler qu’injecter.

Le passage à un traitement par insuline ne signifie pas que votre diabète est arrivé à un stade terminal. C’est seulement le signe que votre diabète de type 2 évolue. Votre médecin adaptera votre traitement, votre mode de vie et vos règles alimentaires.

  • Pourquoi traite-t-on le diabète de type 1 par insuline ? L’insuline est indispensable pour traiter le diabète de type 1. C’est même le traitement de base du diabète de type 1. Pourquoi ? Parce que le diabète de type 1 se caractérise par une carence absolue en insuline. Votre médecin vous prescrira un programme de traitement personnel qui est basé sur vos besoins, vos activités et votre mode de vie. Dans quel objectif ? Pour imiter le mieux possible la sécrétion naturelle d’insuline par l’organisme, tant pendant les repas qu’au cours de la journée.

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